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 Comprendre les Freelances et leurs Tarifs

Comprendre les Freelances et leurs Tarifs

Cet article vous explique tout, des avantages pour les clients aux charges supportées par les freelances, afin de mieux comprendre la tarification.

Dans le monde professionnel d’aujourd’hui, faire appel à un freelance est une pratique de plus en plus courante. Travaillant en indépendant, les freelances offrent des services variés allant du développement web à la rédaction, en passant par le graphisme et le marketing digital.

Mais que cache réellement le tarif d’un freelance, et pourquoi cela peut sembler "cher" au premier abord ?

Pourquoi faire appel à un freelance ?

Flexibilité et réactivité

Les freelances offrent une flexibilité précieuse. Ils peuvent être engagés pour des missions ponctuelles ou des projets à durée limitée, selon les besoins spécifiques du client. Cette réactivité permet de répondre à des exigences urgentes ou à des projets nécessitant une expertise temporaire.

Accès à une expertise pointue

Les freelances sont souvent spécialisés dans des domaines très spécifiques, ce qui permet aux entreprises d’accéder à une compétence ciblée sans devoir former un salarié ou engager une agence plus coûteuse.

Maîtrise des coûts

En collaborant avec un freelance, les entreprises évitent les coûts fixes associés à un emploi salarié : pas de charges sociales, pas d’obligations contractuelles de long terme. Vous payez uniquement pour le service rendu, ce qui peut être particulièrement avantageux pour les petites structures.

Ce que cache le tarif d’un freelance : décryptage des revenus et des charges

Il est souvent facile de penser que les tarifs des freelances sont plus élevés que ceux des salariés, mais il est essentiel de comprendre que ce montant inclut bien plus que leur revenu net.

En France, le freelance doit faire face à des charges et des taxes importantes qui viennent réduire ses revenus.

Revenus bruts vs. revenus nets

Chaque euro facturé par un freelance doit non seulement couvrir ses services, mais aussi ses diverses charges professionnelles, sociales et fiscales. Contrairement aux salariés, les freelances ne bénéficient pas d’un employeur qui couvre leurs cotisations sociales.

a. Les cotisations sociales : un poids important pour le freelance

En France, les cotisations sociales représentent une part significative des charges d’un freelance. Ces cotisations, versées à l’URSSAF (ou à d'autres organismes pour certaines professions), servent à financer la protection sociale, comme l’assurance maladie, la retraite et les allocations familiales. La part des cotisations sociales dépend du statut juridique du freelance. Voici les statuts principaux :

https://www.urssaf.fr/accueil.html
  • Micro-entrepreneur : Les cotisations sociales sont calculées de manière forfaitaire et représentent environ 22% du chiffre d'affaires. Ce régime est simple et attractif, mais il impose des plafonds de chiffre d’affaires (77 700 € pour les prestations de services en 2023) et ne permet pas la déduction des frais professionnels.
  • Entreprise individuelle (EI) : Les cotisations sociales peuvent atteindre 45% des revenus nets (c’est-à-dire après déduction des frais professionnels). Ce statut permet de déduire les frais professionnels réels, ce qui peut alléger la pression fiscale.
  • Société (SASU, EURL) : Ici, les cotisations sociales sont également élevées, mais peuvent être optimisées, notamment avec les dividendes, qui sont moins taxés que le salaire, bien que soumis à la CSG et la CRDS.

Ces cotisations représentent une part importante des charges d’un freelance, souvent bien plus que pour un salarié qui bénéficie de la prise en charge d’une partie de ces cotisations par l’employeur.

b. L’impôt sur le revenu : une charge progressive

Le freelance doit également s’acquitter de l’impôt sur le revenu, qui est calculé en fonction des bénéfices réalisés. Contrairement aux salariés dont l’impôt est prélevé à la source, le freelance doit lui-même gérer ses déclarations et paiements.

  • Les tranches d’imposition : Comme tout contribuable en France, le freelance est soumis aux tranches d’imposition progressives (11%, 30%, 41%, 45%). Plus ses revenus sont élevés, plus la tranche imposable est haute.
  • Revenu net imposable : Pour les micro-entrepreneurs, il est possible de bénéficier d’un abattement forfaitaire pour frais professionnels (34% pour les prestations de services). Dans les autres statuts (EI, EURL, SASU), le freelance peut déduire ses frais réels, ce qui diminue la base imposable.

Selon la tranche d’imposition, l’impôt sur le revenu peut aller jusqu’à 30-40% du revenu net. Cette charge est importante, d'autant plus qu’elle s’ajoute aux cotisations sociales déjà prélevées sur le chiffre d’affaires.

c. Les frais professionnels : une charge souvent sous-estimée

Un autre aspect souvent négligé par les clients est la prise en charge des frais professionnels par le freelance. Contrairement à un salarié qui bénéficie du matériel de l’entreprise ou de remboursements, le freelance doit financer ses propres outils et équipements :

  • Matériel et équipement : Ordinateurs, smartphones, tablettes graphiques, logiciels professionnels (comme Adobe, etc.) sont à la charge du freelance. Et ce qui peut être gratuit à titre individuel ne l’est plus pour une entreprise.
  • Logiciels et abonnements : En fonction du secteur d'activité, les licences de logiciels professionnels peuvent représenter un coût significatif. Un graphiste devra payer une licence Adobe, tandis qu’un développeur souscrira à des services cloud ou des outils de gestion de projet.
  • Frais de déplacement : Les missions nécessitant des déplacements (réunions clients, conférences) engendrent des frais de transport, d’hébergement et de restauration, rarement pris en charge par le client.
  • Assurances professionnelles : Un freelance doit souvent souscrire à des assurances pour couvrir sa responsabilité civile professionnelle (RC Pro) et, éventuellement, des assurances santé ou prévoyance.
  • Formation continue : Les freelances investissent également dans leur formation pour rester à jour sur les nouvelles technologies ou tendances de leur secteur, ce qui représente un coût à la fois financier et en termes de temps non facturable.
  • Le paiement d’un espace : loyer de bureau, mais aussi une part du loyer ou de l’espace qui compte (en tout cas l'administration fiscale en tient compte).
  • Périodes d’inactivité : Contrairement aux salariés, un freelance n’est pas rémunéré durant les périodes creuses, et doit donc inclure ces périodes dans ses tarifs...

Oubliez le terme "congés payés" ou vacances. Et prévoyez à l'avance une réserve d’argent suffisante (plusieurs mois).

D’autant plus que la plupart du temps vos clients ne paient pas à temps, et sortent du délai légal après l’envoi de la facture, et autres désagréments…

Restez professionnel face à ces situations !

Et pour les clients de Freelance qui liront ces quelques lignes… repensez à tout cela !

d. La gestion du temps non facturable

Un freelance ne facture pas uniquement le temps passé à réaliser les missions. Son tarif inclut également le temps qu’il consacre à des activités non rémunérées mais indispensables :

  • Prospection et marketing : Trouver des clients, créer du contenu, gérer les réseaux sociaux ou participer à des événements sont des tâches chronophages mais essentielles.
  • Gestion administrative : Facturation, comptabilité, déclarations fiscales et sociales prennent du temps.
  • Périodes d’inactivité : Contrairement aux salariés, un freelance n’est pas rémunéré durant les périodes creuses, et doit donc inclure ces périodes dans ses tarifs.

Exemple : Le tarif d'une mission à 1 000 €

Imaginons qu'un freelance facture 1 000 € pour un projet.

Voici comment se répartissent ces 1 000 €, après déduction des principales charges.

  1. Cotisations sociales (35%) : 1 000 € x 35% = 350 € Il reste donc : 1 000 € - 350 € = 650 €
  2. Impôt sur le revenu (20%) : 650 € x 20% = 130 € Il reste donc : 650 € - 130 € = 520 €
  3. Frais professionnels (12%) : 1 000 € x 12% = 120 € Il reste donc : 520 € - 120 € = 400 €

Sur 1 000 € facturés, le freelance ne percevra finalement qu'environ 400 € en revenu net, soit 40% du montant total.

Soyons précis : Ici, l’exemple donné serait un freelance ayant un statut avec des charges sociales élevées, comme celui d'une entreprise individuelle (EI) ou d'une SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle), où les cotisations sociales peuvent représenter environ 35% du chiffre d'affaires.

Ces charges sociales plus importantes reflètent un statut permettant la déduction des frais réels, ce qui n'est pas le cas du micro-entrepreneur, qui a un régime simplifié avec un taux de cotisations plus bas (environ 22%), …Mais sans la possibilité de déduire les frais professionnels.

Pourquoi les tarifs des freelances peuvent sembler élevés

Le coût de la liberté et de la flexibilité

Le freelance prend sur lui tous les risques financiers liés à son activité. Il ne bénéficie pas des congés payés, de la protection chômage ou des avantages sociaux des salariés. Cela explique en partie pourquoi ses tarifs sont plus élevés.

Une expertise et un savoir-faire à la carte

Le freelance propose des services hautement spécialisés, adaptés aux besoins spécifiques du client. En engageant un expert pour une durée limitée, l’entreprise évite d’investir dans un salarié à temps plein.

Un investissement dans la performance

Le freelance investit dans sa formation continue, son équipement et son réseau professionnel pour rester à jour dans son domaine. Ces investissements se reflètent dans ses tarifs mais garantissent un travail de qualité.

Les différents types de tarification chez les freelances

Les freelances proposent plusieurs modèles de tarification, selon le type de projet et les préférences du client :

  • Tarif horaire : Utilisé pour les missions courtes ou flexibles.
  • Tarif journalier : Souvent adopté pour les projets nécessitant une collaboration intense sur plusieurs jours.
  • Tarif forfaitaire : Un prix fixe pour un projet défini. C’est une formule rassurante pour le client, mais qui nécessite de bien cadrer le projet dès le départ.
  • Tarif à la performance : Le freelance est rémunéré en fonction des résultats obtenus. Ce modèle est plus rare, mais avantageux dans certains secteurs, comme le marketing.

Pourquoi faire appel à un freelance est souvent avantageux ?

Coût maîtrisé sur le long terme

Bien que les tarifs d’un freelance puissent sembler élevés à première vue, ils sont souvent plus économiques qu’un emploi salarié à long terme. Pas de charges sociales, ni de coûts liés aux avantages salariaux.

Rapidité et expertise ciblée

Le freelance apporte une solution rapide et efficace à des problèmes spécifiques, sans nécessiter de formation. Cela permet un gain de temps pour l’entreprise.

Réduction des risques

Collaborer avec un freelance permet une flexibilité totale. Si les besoins évoluent ou si le projet s’arrête, le contrat peut être facilement ajusté ou interrompu.

Les conseils de Ganakel pour les freelances : Créer et gérer son propre site internet

Avoir son propre site internet est devenu essentiel pour tout freelance qui souhaite promouvoir ses services de manière professionnelle et autonome.

Cependant, cette démarche demande du temps et parfois de l’argent, notamment si vous choisissez de faire appel à un prestataire. Voici quelques conseils pour bien démarrer :

Créez votre propre site internet

Disposer d’un site personnel vous offre une liberté totale dans la gestion de votre communication et vous permet de ne pas dépendre uniquement des plateformes de réseaux sociaux et de leurs algorithmes changeants. Contrairement à une simple page sur LinkedIn ou Instagram, un site internet vous appartient et peut évoluer en fonction de vos besoins.

Prendre le temps de bien le concevoir

La création d’un site internet ne doit pas être prise à la légère. Cela peut être coûteux en temps et en ressources, surtout si vous ne le faites pas vous-même. Quelques points essentiels à garder en tête :

  • Identité visuelle : Choisissez avec soin vos polices d’écriture, vos couleurs et votre charte graphique. Ces éléments doivent être cohérents pour véhiculer une image professionnelle.
  • Design et ergonomie : Faites-vous accompagner si nécessaire pour le design ou l’ergonomie de votre site. N'hésitez pas à demander des retours constructifs : évitez les avis vagues comme "c'est bien" ou "c'est moche" sans explication. Cherchez des critiques qui vous aident à améliorer l'interface ou le contenu.

Nom de domaine et hébergement

Le coût principal pour démarrer un site internet concerne le nom de domaine et l’hébergement. Heureusement, cela ne coûte pas très cher et peut être une dépense modeste comparée aux avantages d’avoir votre propre espace web.

Par exemple, chez Infomaniak, j'ai pu créer et héberger Ganakel.com sans avoir besoin de compétences en codage.

Pourquoi avoir un site ?

Un site internet vous offre un contrôle total sur votre contenu. Vous n’êtes pas (ou moins) soumis aux algorithmes des réseaux sociaux qui peuvent rendre votre visibilité fluctuante.

Vous avez la possibilité d’adapter votre site à vos besoins, d’y inclure un portfolio, un blog, ou des offres de services directement accessibles pour vos clients potentiels.

Et que vos publications sur les réseaux ramènent vers votre site uniquement. Les visiteurs ne seront pas attirés pour aller voir ailleurs. Vous pourrez analyser aussi ce qui fonctionne, ou ne fonctionne pas, quelles pages sont les plus visitées… Les KPI (Key Performance Indicators), ou indicateurs clés de performance en français.

Ultimes Conseils

- Entourez-vous bien ! Faites vous soutenir moralement.

- Organisez-vous et votre emploi du temps, utilisez les ressources, outils fournis lors des CréaNews.

Un investissement judicieux

En comprenant les charges et contraintes des freelances, il devient évident que leurs tarifs reflètent bien plus que le simple coût d’une prestation. Ils couvrent des risques, des frais professionnels et des investissements personnels. Faire appel à un freelance représente donc une solution avantageuse pour les entreprises en termes de flexibilité, d'expertise et de maîtrise des coûts.

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Liens et ressources pour aller plus loin…

Comme toujours sur Ganakel, je vous ai mis des liens utiles pour mieux comprendre ce que j'ai écrit. Tout est toujours sourcé. Mais il y a aussi vos expériences : partagez-les en commentaires à la fin de cet article, posez vos questions, et partagez aussi cet article, c'est gratuit !

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Les ressources pour professionnels

TOUS les liens, oui TOUS !

Le lexique, les informations, les sites, les différents statuts. Et c'est UNIQUEMENT sur ganakel.com !

https://ganakel.com/articles-et-ressources/les-ressources-pour-professionnels

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Artiste FREELANCE : vais-je ÊTRE RICHE ? Chiffres & tarifs

Ces vidéos restent très orientées vers les artistes professionnels certes, mais regorgent d'informations pour les Artistes, autant que les clients comprennent ces tarifs !

https://youtu.be/EA1T4M2BEK4?si=MJ2dK6Q1GNROTo_z

Freelance : Comment calculer ses tarifs ?

https://youtu.be/mNSw6QhmfSM?si=JiKaCPnnnGzE_I4r

Les cours freelance (par Digital Painting School)

https://digitalpainting.school/le-monde-professionnel-freelance-pour-artiste

Et pour l'analogie : voici Freelance pour dire ce que peut vivre un freelance avec certains clients…

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