
Jeux Vidéo et Criminalité
Quand la Recherche d’un Coupable Vire à l’Aberration Médiatique
NOTA : cet article ici sur ganakel.com est en réaction à la bêtise, mais je ne veux pas ici réagir pour défendre les jeux vidéos, car ils seraient mon activité. Je réagis pour indiquer qu'il faut défendre l'esprit critique, identifier les biais cognitifs, si vous lisez jusqu'à la fin, vous comprendrez.
C'est l'un des enjeux majeurs, il concerne tout le monde, sur tous les sujets.
Les jeux vidéo sont régulièrement pointés du doigt lorsqu’un crime choquant bouleverse l’opinion publique.
À défaut d’explication rationnelle immédiate, certains médias et commentateurs cherchent un coupable facile, et l’univers vidéoludique fait souvent office de bouc émissaire.
Pourtant, à ce jour, aucune étude sérieuse, aucune statistique fiable n’établit un lien de causalité entre les jeux vidéo et le passage à l’acte criminel.
L’Affaire Louise : De la Recherche d’un Coupable à l’Accusation des Jeux Vidéo
L’affaire du meurtre de Louise, une adolescente tuée en France, a récemment illustré ce phénomène médiatique bien connu. Dans un premier temps, la presse et certains commentateurs ont orienté leurs soupçons vers un étranger en situation irrégulière (OQTF), suggérant un coupable conforme aux fantasmes sécuritaires de certains groupes.
Puis, en l’absence de preuve, et suite aux avancées de l’enquête policière sérieuse d’autres pistes ont été évoquées, jusqu’à ce que certains en viennent à accuser les jeux vidéo, faute d’explication tangible.
Il faut contenter l’immédiateté de l’information, alimenter des spéculations de plateaux TV, avec des intervenants qui n’ont aucune information fiable et vérifiable et des faits ou informations non vérifiées, spéculent pour combler le vide de l’heure qu’ils ont à combler.
C’est à facile à comprendre pour la personne qui regarde, habituée à penser que les médias sont bien informés. Et surtout jouent consciemment ou inconsciemment sur les biais cognitifs.
Ce schéma est tristement récurrent : quand un crime semble inexplicable, plutôt que d’accepter la complexité des comportements humains ou d’attendre les résultats d’une enquête approfondie, certains médias et figures publiques se lancent dans des spéculations hasardeuses. Ce besoin de simplifier l’inexplicable conduit à des raccourcis intellectuels, parmi lesquels la diabolisation des jeux vidéo.
Et comme ce schéma, ce biais, est présent depuis des décennies, qui ne repose sur rien d’autre que des discussions entre voisins et copines en promenant le chien, hé bien ça persiste.
Une Accusation Sans Fondement
Il est important de rappeler que les jeux vidéo sont un loisir pratiqué par des centaines de millions de personnes dans le monde. S’ils avaient un effet direct sur la criminalité, les statistiques le montreraient. Or, les études sur le sujet concluent systématiquement à l’absence de lien de causalité. En 2019, l’American Psychological Association (APA) a confirmé dans une méta-analyse (sources ci-dessous).
https://www.apa.org/news/press/releases/2020/03/violent-video-games-behavior
https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/1745691620927666
(ça n’est pas simplement et seulement une étude scientifique, mais une meta analyse) c’est qu’il n’existe aucune preuve solide que les jeux vidéo violents entraînent une augmentation de comportements violents dans la réalité.
Ce mythe persiste malgré les faits. Pourquoi ? Parce que les jeux vidéo sont une cible facile, souvent mal comprise par ceux qui les critiquent. De plus, dans un contexte médiatique où l’émotion prime sur l’analyse rationnelle, blâmer un divertissement populaire permet d’alimenter le débat sans réellement s’attaquer aux causes profondes des actes criminels : problèmes psychiatriques, environnement social, facteurs familiaux ou encore accès aux armes.
Une "accusation facile" Persistante
L’histoire regorge d’exemples similaires.
Après la tuerie de Columbine en 1999, les médias ont pointé du doigt le jeu Doom, bien que les véritables facteurs du passage à l’acte des tueurs aient été bien plus complexes.
Plus récemment, après l’attentat de Christchurch en 2019, le tueur avait fait référence à Fortnite dans son manifeste, une mention qui avait aussitôt été montée en épingle par certains, malgré son caractère ironique.
Dans l’affaire Louise, le schéma est identique : faute de comprendre immédiatement les raisons du drame, on cherche un coupable abstrait, une influence néfaste qui viendrait "corrompre" la jeunesse.
Conclusion
L’accusation des jeux vidéo dans les crimes et délits repose sur une peur irrationnelle et une méconnaissance du médium. Dans le cas du meurtre de Louise, cette tentative d’explication simpliste a suivi un scénario médiatique bien rodé : après avoir tenté de désigner un coupable basé sur des biais idéologiques (gauchiste comme droitardés), certains ont choisi de blâmer les jeux vidéo, faute de meilleure hypothèse et réponse factuelle.
Et la manière dégueulasse dont c'est fait me révolte pour plein de raisons.
Or, la réalité est plus nuancée : les causes de la criminalité sont multifactorielles et ne peuvent être réduites à un simple passe-temps numérique. Plutôt que de chercher des boucs émissaires faciles, une approche plus rigoureuse et factuelle des faits de société serait préférable. Mais dans un monde dans lequel l’indignation et le sensationnalisme dominent le débat public, il semble que cette leçon peine encore à être retenue.
Il s’agit là d’une actualité, mais vous pouvez, DEVEZ remettre en cause ce que disent les médias, journaux et leurs intervenants qui sont toutologues (ils interviennent et comment tout sur tout et même quand c’est dans leur domaine de compétences, ils se trompent (coucou LCI), Le monde, BFM, etc), réseaux sociaux, TOUS.
Les médias les informations sont remplies de personnes non fiables, le scandale des pseudo fact-checkeurs à la Julien Baguette, des médias etc payés par USAID ne fait que commencer, la collusion avec le pouvoir en place est avérée… alors commençons à former et informer sur l’éducation aux médias, les biais cognitifs, l’esprit critique.
Oui la tâche est ardue, mais c’est pour vous l’occasion de changer les choses et ne pas se laisser BIAISER !
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