
L'IA médiatisée : entre fascination et"Idiocracy"
Ou comment on est des idiots sur ces sujets, si si !

La couverture médiatique de l'intelligence artificielle (IA) a explosé ces dernières années, notamment avec l'arrivée de technologies comme ChatGPT. Le nombre d'articles et de sujets consacrés à l'IA est passé d'environ 200 par mois en 2013 à plus de 30 000 en 2023. Cette augmentation rappelle étrangement la société dépeinte dans le film satirique Idiocracy, où la désinformation et la simplification excessive règnent en maîtres.
L'IA dans les médias : entre fascination et inquiétude Les médias traditionnels et les influenceurs des réseaux sociaux jouent un rôle majeur dans la diffusion d'informations sur l'IA. Cependant, cette couverture médiatique intense pose des questions sur la qualité et la pertinence des informations partagées. Tout comme dans Idiocracy, où les "électrolytes" sont présentés comme un argument irréfutable sans que personne comprenne réellement leur signification, certains aspects de l'IA sont parfois présentés de manière simpliste ou sensationnaliste.
L'émergence des influenceurs IA Un phénomène notable est l'apparition d'influenceurs IA. Ces personnages virtuels, comme Anne Kerdi en France, interagissent avec des milliers d'abonnés sur les réseaux sociaux, brouillant la frontière entre le réel et l'artificiel.
Cette tendance fait écho à la dystopie d'Idiocracy, où la réalité et la fiction se confondent souvent. Ces influenceurs peuvent être perçus comme des "perroquets numériques" qui se contentent de reposter du contenu sans analyse, s'extasiant sur des outils comme ChatGPT sans comprendre leur fonctionnement, ou ignorant l'existence d'autres modèles d'IA. Leur expertise se limite souvent au copier-coller.
Les dangers de la surexposition médiatique La surmédiatisation de l'IA présente des risques similaires à ceux illustrés dans Idiocracy :
- Simplification excessive: Les concepts complexes de l'IA sont parfois réduits à des slogans accrocheurs, rappelant l'obsession pour les "électrolytes" dans le film.
- Désinformation: La diffusion rapide d'informations peut conduire à la propagation de mythes et de fausses croyances sur l'IA.
- Consumérisme irréfléchi: Tout comme le "Brawndo" dans Idiocracy, certaines technologies IA sont promues sans considération pour leurs implications réelles. Les "experts" auto-proclamés sur les réseaux sociaux peuvent ainsi utiliser des bios LinkedIn "gavées de buzzwords", sans contenu original, et avec un discours du type "c'est révolutionnaire" sur chaque actualité liée à l'IA.
Vers une réflexion critique face à cette situation, il est crucial de développer un esprit critique et de promouvoir une compréhension nuancée de l'IA.
Les médias et les influenceurs ont la responsabilité de fournir des informations précises et contextualisées, évitant ainsi de tomber dans le piège de la simplification excessive illustrée dans Idiocracy. Il est important de ne pas croire que les IA sont intelligentes au sens humain du terme, car il s'agit d'outils qui analysent des données et produisent des résultats basés sur des règles établies par des humains.
Ces systèmes sont limités par leur absence de conscience, leur dépendance aux données, leur manque de créativité et leur manque de polyvalence. Il faut donc exiger du concret de la part des experts, comme des cas d'usage réels, des prompts testés et des analyses techniques.
En conclusion, la couverture médiatique de l'IA, bien que nécessaire, doit être abordée avec prudence. Il est essentiel de ne pas répéter les erreurs satirisées dans Idiocracy, où l'ignorance et la désinformation règnent en maîtres. Au contraire, nous devons aspirer à une société où la technologie est comprise et utilisée de manière éclairée, loin des clichés et des arguments fallacieux.
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